Dans le premier article de cette série pour mieux connaître son vélo, nous avons abordé les questions de cadre pour un vélo de voyage . Me ...
Dans le premier article de cette série pour mieux connaître son vélo, nous avons abordé les questions de cadre pour un vélo de voyage. Me voilà de retour avec un petit topo sur le choix des roues. Comme pour l’article précédent, j’essaye de partager des informations qui soient utiles à tous·tes voyageur·euses à vélo, quelle que soit la durée de votre séjour, la distance que vous parcourez ou le type de route/piste que vous empruntez.
Allez, parlons roue !
Une roue de vélo est un assemblage de plusieurs éléments :
- Moyeu
- Rayons
- Jantes
- Fond de jante
- Pneu et chambre à air
Le moyeu
Le moyeu est au centre de l’assemblage. C’est lui qui vient s’insérer dans le cadre et qui agit comme centre de rotation de la roue. Les moyeux sont à eux seuls des mécanismes plus ou moins complexes en fonction du modèle. Ils se composent d’un axe qui se glisse à l’intérieur du corps de moyeu, lui-même doté de flasques dans lesquelles sont insérés les rayons. Chaque extrémité du corps de moyeu est aussi creusée en forme de cuvette pour loger les roulements.
Les rayons
Les rayons font le lien entre le moyeu et la jante. Pour simplifier, ce sont de très longues vis. L’extrémité en forme de bouton est insérée dans un trou sur le moyeu. L’autre extrémité est munie d’un filetage que l’on vient visser dans la jante grâce à un écrou appelé tête de rayon. En règle générale, la roue avant est rayonnée de façon symétrique. C’est-à dire que les rayons de part et d’autres du moyeu sont de même taille. Sur la roue arrière par contre, les rayons du côté de la roue libre sont plus tendus en raison du déport de la cassette ou roue libre et sont souvent plus courts de 2 millimètres; le rayonnage est donc asymétrique.
La jante
La jante est le cercle métallique qui compose la partie circulaire de la roue. Elle est reliée au moyeu par les rayons. La jante est perforée à intervalle régulier pour permettre le serrage des écrous de rayons et le passage de la valve de gonflage. La jante est d’une largeur adaptée au type de vélo ou de pneus utilisés : plus large sur un vélo type VTC ou VTT, plus étroite sur un vélo de course. Sauf sur les roues avec freins à disques ou à tambour, la jante sert aussi de surface de freinage.
Le fond de jante
Le fond de jante est posé comme son nom l’indique sur la jante pour protéger la chambre à air. Il évite que la chambre en pression ne se perce contre les têtes de rayons. Un fond de jante usé ou de mauvaise taille peut ne plus remplir son rôle correctement et par la même occasion engendrer des crevaisons par pincement. Dans un montage tubeless (sans chambre à air), le fond de jante est une bande adhésive qui assure l’étanchéité du montage et le maintien de la pression.
La chambre à air et le pneu
La chambre à air et le pneu sont les éléments qui amortissent le contact entre le sol et la roue et qui ont un impact direct sur le confort et l’efficacité du pédalage. Les tailles de pneu et de chambre à air doivent correspondre dans la mesure du possible. Étirer une chambre à air trop petite ou plier une chambre à air trop grande peut être envisagé en dernier recours si la bonne taille n’est pas disponible, mais ce genre de montage est plus susceptible de crever.
Taille et composants : Quelles roues et pneus pour mon vélo de voyage?
Tailles de roue et pneu
Après le débat Vaude/Ortlieb, celui des cadres acier/aluminium, nous voilà face à un autre grand dilemme : faut-il préférer des roues de 26’’ ou des roues plus grandes de 27,5’’ (650B), 28’’, 700C, voire de 29’’ ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut savoir que les 28 pouces, 29 pouces ou 700 sont équivalents. On parle généralement de 28 pouces/700 pour un vélo de ville/VTC/route et de 29 pouces pour un VTT. La dimension ETRTO (European Tyre and Rim Technical Organisation) est identique avec un diamètre intérieur de 622mm. C’est en fait la largeur du pneu qui fait que le diamètre extérieur peut monter jusqu’à 29 pouces.
Revenons-en à nos moutons. Comme pour toute question dans le domaine du voyage à vélo, la réponse dépendra des usages de chacun. Personnellement, avant d’investir dans mon vélo de voyage, je me souviens d’avoir passé des heures à lire des blogs pour avoir plusieurs points de vue et me faire mon propre avis. Finalement, il m’a semblé toujours retrouver les mêmes arguments. Vous lirez souvent que les 26’ sont plus adaptés à un voyage au long cours parce que c’est la taille la plus répandue même dans les régions reculées du monde. À mon sens, cela n’est pas une raison suffisante pour choisir des roues de 26’’. Dans tous les cas, trouver de bons pneus quand on est sur la route n’est jamais facile, quelle que soit la taille de vos roues. Si vous partez pour un grand périple, le meilleur conseil en ce domaine est de partir avec de bon pneus (référence dans ce domaine, les Marathon Mondial Double Défense, épuisés sur tous les sites en ce moment, peuvent durer plus de 25 000km). Pour faire le point sur les différences objectives entre les différentes tailles de roues, je me suis concentrée sur 5 critères : durabilité, efficacité, poids, manoeuvrabilité et confort.
Durabilité : + petite, + solide
Toute chose égale par ailleurs, c’est à dire à composants équivalents, plus une roue aura un diamètre réduit et plus elle sera solide et donc durable. En effet, des rayons courts résistent mieux aux chocs et aux forces auxquelles ils sont soumis.
Efficacité : + petite, – efficace
Toute chose égale par ailleurs, plus une roue aura un diamètre réduit, plus grande sera sa résistance car pour une même distance parcourue elle effectuera plus de tours. La résistance au roulement d’une roue correspond à la quantité d’énergie absorbée par la gomme du pneu pour revenir à sa forme initiale suite aux déformations subies à chaque tour de roue. Un tour de pédale vous emmènera donc plus loin avec une plus grande roue. Cela veut également dire qu’avec un même ratio de vitesse, on “moulinera plus” à la montée avec des petites roues qu’avec des grandes.
Poids : + petite, + légère
Toute chose égale par ailleurs, plus une roue sera grande, plus elle sera lourde. Ce qui veut dire qu’une roue de 700 qui ferait le même poids qu’une roue de 26’’ sera forcément dotée de composants plus léger et donc généralement moins solide.
Manoeuvrabilité : + petite, + manoeuvrable
Toute chose égale par ailleurs, plus une roue est petite, plus elle sera facile à manœuvrer. Un vélo équipé de petites roues sera très maniable, son rayon de braquage étant réduit. Concrètement en voyage à vélo, il sera plus facile de faire des virages serrés par exemple pour monter une pente raide en faisant des zigzags.
Un vélo équipé de grandes roues nécessitera plus d’effort et d’attention pour être manœuvré à basse vitesse, compte tenu de son rayon de braquage. En revanche, à une allure plus élevée, il souffrira moins de soubresauts dans sa direction. Sa masse et sa surface de contact au sol étant conséquents, il sera plus sécurisant et par conséquent plus confortable sur route accidentée (à section de pneu équivalente bien entendu).
Confort : + petite, – confortable
Toute chose égale par ailleurs, une roue plus grande franchira les obstacles plus facilement et donc plus confortablement. Un 26’’ donne un peu l’impression d’un tank qui passe partout. Sur un vélo de 700, on est plus haut par rapport au sol, on prend de la vitesse plus rapidement et surtout on sent moins les bosses.
Conclusion : quelle taille de roue choisir ?
Vous êtes le·la plus à même de savoir ce qui est le plus adapté à vos besoins et à votre usage. Si vous partez en mode ultraléger, que vous ne comptez rouler que sur des routes et que vous appréciez l’efficacité et la performance, vous opterez certainement pour un vélo de route ou un gravel avec des roues de 700. De même pour des périples sur piste cyclable ou petites routes, l’efficacité et le confort des roues de 700 est indéniable.
Si le total poids du cycliste + le poids des bagages se rapproche ou dépasse les 90/100kg, des roues de 26 pouces avec 36 rayons de 2mm vous permettront de passer partout sans trop casser de rayons. Si vous préférez malgré tout des roues de 700, ça marche aussi, vous avez juste de plus grandes chances de casser des rayons. Le coté positif des galères mécaniques est qu’elles permettent souvent de rencontrer des gens super sympa qui vous aident ou bien d’avoir une histoire mémorable à raconter !
Quelle largeur pour vos pneus ?
Si vous vous lancez dans la Vélodyssée, sur une EuroVelo ou sur de jolies petites routes, vous aurez principalement affaire à du revêtement goudronné. Dans ce cas là, des pneus de section assez fine comme les Marathon 1,5 seront parfaitement adaptés. Si vous comptez faire beaucoup de pistes et un peu de route, vous pouvez opter pour un combo pneu cranté VTT à l’avant et pneu marathon de 2’’ à l’arrière. Cela permet de profiter d’une meilleure accroche sur piste tout en gardant une bonne roulabilité sur route.
Si vous partez pour plusieurs années sur route et sur piste par tout temps, des pneus comme les marathons mondial double défense de 2’’ de large seront les plus adaptables, confortables et durables, mais aussi surement les plus lourds. Enfin, si vous souhaitez changer la largeur de vos pneus, pensez à bien vérifier la compatibilité avec vos jantes. Le site du Cyclo a rédigé un article très complet à ce sujet.
Qualité des jantes et des rayons
En voyage, plus l’ensemble cycliste + bagages est lourd, plus les roues sont soumises à rude épreuve. Les problèmes de rayons qui cassent ou de jante qui se fissure ne sont pas des plus simples à résoudre en route. Le mieux est donc de s’assurer qu’on a des roues aussi solides que possible.
Les jantes à double paroi sont à préférer aux jantes à simple paroi
Les jantes à double paroi sont à préférer aux jantes à simple paroi car beaucoup plus résistantes. A savoir que les simple parois sont plutôt rares. On retrouve des simple parois en aluminium notamment sur les vélos très bas de gamme. Les jantes à simple parois en acier chromées étaient quand à elle très courantes jusqu’à la fin des années 80, donc pensez à vérifier si vous achetez un vélo d’occasion. Pour savoir si vous avez affaire à une simple paroi, il suffit de dégonfler et de retirer le pneu et de soulever le fond de jante. Si vous pouvez toucher les têtes de rayon avec vos doigts, il s’agit d’une simple paroi.
Les jantes en aluminium sont plus adaptées
Les jantes en aluminium sont plus adaptées au voyage à vélo que les jantes en carbone. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, je préfère le dire.
Les freins à disque sont les meilleurs amis de vos jantes
Avec des freins V-brake, Cantilever ou des Magura hydrauliques à patin, la jante fait usage de surface de freinage. Dans ce cas là, il faut considérer une jante comme une pièce d’usure qu’il faudra finir par remplacer. Pour autant, je ne dis pas que les V-brakes n’ont pas leur place sur un vélo de voyage. Pour celleux d’entre vous qui ont choisi ce type de freinage, pas d’inquiétude. Quelques trucs et astuces (liens vers le paragraphe) vous permettront de prolonger la durée de vie de vos jantes et de repérer les signes avant coureur d’une fissure.
Les roues les plus solides sont les 26″
Les roues les plus solides possible pour un vélo adulte sont les 26’’ avec 36 rayons de 2mm. Personnellement, c’est ce que j’ai et c’est du béton. Jamais cassé un rayon malgré notre chargement très lourd et nos choix de pistes peu praticables. Très solide mais aussi très lourde, réfléchissez bien à votre usage parce que vous n’avez pas forcément besoin de roues aussi solides.
Rayons en acier inoxydable et tête de rayon en laiton
Rayons en acier inoxydable et tête de rayon en laiton forment le combo le plus durable. Les rayons en alu sont beaucoup moins résistants et donc à éviter.
Moyeux particuliers
Une fois que vous avez choisi la taille des jantes et des rayons, vous pouvez encore hésiter quand aux types de moyeux. Ce qui nous intéresse le plus dans le domaine du voyage à vélo, ce sont les moyeux dynamo et les moyeux à vitesse intégré.
Dynamo moyeu
Une dynamo permet de transformer l’énergie musculaire du cycliste en énergie électrique grâce à un circuit magnétique. C’est un concept qui existe depuis bien longtemps. Vous vous souvenez sûrement d’avoir vu cette espèce de bobine qui frottait contre le flan du pneu pour allumer les lumières du vélo de votre grand-mère. Ce système de dynamo bouteille, bien que relativement efficace, était bruyant et rendait le pédalage beaucoup plus laborieux à cause du frottement occasionné. Les dynamos intégrées dans le moyeu sont beaucoup plus efficaces, même si je recommande quand même d’éviter l’entrée de gamme (évitez les modèles plein comme par exemple DH 3N30 chez Shimano, beaucoup plus lourd que les modèles ajourés comme le DH 3N72). Quand on tourne la roue à la main, on sent une légère résistance. Dès que l’on pédale, il n’y a aucun bruit et le frottement marginal devient imperceptible. L’intérêt principal d’une dynamo moyeu est de ne jamais devoir s’inquiéter des batteries de ses lumières. En voyage, le fait de toujours avoir des lumières pour rouler de nuit quand on en a besoin ou pour traverser un tunnel est un vrai confort.
Il est également possible de connecter la dynamo à un convertisseur d’énergie permettant de charger de petits appareils électroniques tels qu’un téléphone ou un GPS. Il faut savoir que pour vraiment charger un téléphone ou un GPS il faut maintenir une vitesse constante d’au moins 15km/h. En dessous de cette vitesse, le courant fluctue trop et risque au final de décharger ou d’endommager votre téléphone plus que de le charger. Pour limiter les variations de courant, vous pouvez ajouter une batterie tampon entre le convertisseur et votre téléphone. Même si mon expérience personnelle n’est pas des plus positives sur le long terme je trouve quand même le concept intéressant.
Moyeu à transmission intégrée
Les moyeux à vitesse intégrées permettent de se passer d’un dérailleur et simplifie grandement l’entretien de la transmission du vélo. Le plus connu de ces moyeux est le Rohloff. Avec 14 vitesses, le ratio de transmission est similaire à ce que l’on peut avoir sur un montage classique. Étant donné que tout se passe en vase close, le seul entretien nécessaire est une vidange de l’huile. A priori le seul désavantage de ce genre de transmission est le prix. Comptez environ 1100 euros pour le moyeu. N’ayant pas d’expérience personnelle avec ce genre de moyeu, je préfère ne pas m’étaler sur le sujet.
Usure et entretien des roues
Quand on pense entretien d’un vélo, on pense rarement aux roues. Pourtant les roues sont les éléments du vélo qui subissent le plus de forces lorsque l’on pédale. Voici donc quelques trucs et astuces pour prendre soin de vos roues et savoir reconnaître leur petit et gros bobos.
Prolonger la vie de ses jantes avec des V-brakes
Si vous avez des freins V-brake, cantilever ou des Magura hydrauliques à patin, ce sont les jantes de vos roues qui font office de surface de freinage. Elles finiront donc forcément par être usées et il faudra à terme les remplacer. Je n’ai pas de solution miracle pour conserver des jantes indéfiniment. Par contre, il est possible de grandement prolonger leur durée de vie. Pour cela, rien de plus simple. Assurez-vous de garder vos jantes le plus propre possible. Elles ont tendance à beaucoup se salir par temps humide. Mouillés, les patins “fondent” et laissent un résidus de poussière sur la jante. En plus de cela, le sable projeté sur les roues peut venir se loger sur les patins déjà ramollis par l’eau. Le combo poussière/sable se chargera alors de polir vos jantes. Pour nettoyer toutes ces impuretés, rien de mieux qu’un pinceau mouillé avec du savon. Vous pouvez aussi vérifier l’état de vos patins. S’ils sont imprégnés de grains de sable, vous pouvez les polir avec un bout de papier de verre.
Même en prenant bien soin de vos jantes, le jour viendra de les remplacer. Comment savoir qu’il est l’heure ? En général, les jantes prévues comme surface de freinage ont un témoin d’usure sous forme d’une rainure. Il s’agit d’une ligne creusée qui n’est plus visible lorsque la jante est en fin de vie. Une autre façon de vérifier l’état d’usure de ses jantes est de retirer le pneu et de placer un objet plat le long de la jante. Si vous observez une gorge de 0,2mm de profondeur (épaisseur approximative d’une carte de paiement), il est grand temps de les remplacer. Si vous ne le faites pas à temps, votre jante finira tôt ou tard par se fissurer.
Éviter les casses de rayon
Comme je l’expliquais plus haut, le meilleur moyen d’éviter les casses de rayon est d’avoir des roues solides bien montées avec un grand nombre de rayons en acier inoxydable. Pendant un voyage à vélo, nos roues sont soumises à rude épreuve. C’est une bonne idée de vérifier de temps à autre qu’aucun rayon ne s’est desserré. Les vibrations peuvent être suffisantes pour que cela arrive. Si vous trouvez un rayon qui bouge, le mieux est de le resserrer avec ses doigts pour commencer. Retournez ensuite votre vélo sur la selle. Faites tourner la roue pour voir si elle est encore voilée. Si c’est le cas, utilisez votre clé à rayon pour resserrer le rayon jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de voile à cet endroit là. Attention, pour resserrer un rayon, on le tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Prendre soin de ses roulements de moyeu
Pour tourner sans accroc, les moyeux sont dotés de roulements. Selon les modèles de roue, vous pouvez avoir soit des roulements à billes maintenus en place par un système de cônes et de cuvettes, soit des roulements scellés qui sont insérés par pression dans leur emplacement. Très sollicités en voyage, c’est une bonne idée de vérifier de temps en temps leur état. Des roulements usés sont des roulements qui ne jouent plus leur rôle de réduction des frottements à chaque rotation. Cela vous fait forcer plus qu’en condition normale. La poussière qui finit inévitablement par se loger dans les cuvettes finit par gripper et par user les billes. Dans un premier temps, cela peut se manifester par une roue qui “a du mal à tourner”. Pour vérifier, faites la tourner à la main. Si vous sentez une résistance ou si la roue s’arrête après seulement quelques rotations, il doit y avoir des frottements parasites quelque part.
L’usure des roulements va finir par créer du jeu autour de l’axe. Pour savoir si c’est le cas, gardez votre vélo sur le sol et essayez de faire bouger votre roue de gauche à droite. Il ne devrait y avoir aucun mouvement possible. Vérifiez d’abord que votre roue est bien serrée en place. En cas de jeu, c’est une bonne idée d’amener votre vélo chez un·e mécano. Ces mouvements parasites peuvent générer d’autres problèmes : des freins sur jante qui frottent ou des vitesses qui passent mal ou qui sautent. Si vous voulez comprendre comment vous en occuper sans l’aide d’un pro, j’ai trouvé cet article plutôt clair.
Minimiser les crevaisons
Ah, les crevaisons ! On sera tous d’accord là-dessus. Crever quand on a un vélo chargé, c’est pas la panacée. Il faut enlever toutes les sacoches. Se couvrir les mains de cambouis en se demandant quand est-ce qu’on trouvera un robinet pour se les laver. Trouver la chambre à air de rechange ou les rustines au fond de la bonne sacoche. Enlever le pneu sans casser les démontes pneu en plastique normalement incassables. Vérifier le pneu pour être sur qu’on a pas un gros clou planté là. Remonter le tout. Gonfler. Et prier les dieux de la route pour que ça ne se reproduise pas de sitôt. Bref, autant tout faire pour que ça arrive le moins souvent possible.
La première chose à faire pour éviter les crevaisons, c’est d’avoir de bons pneus. La deuxième chose, c’est de s’assurer qu’ils sont bien gonflés. Pour ça pas de secret, investissez dans une bonne pompe avec indicateur de pression ou dans un manomètre. Si vous êtes sur le tarmac, gonflez vos pneus à la pression maximale indiquée sur le flanc de vos pneus. Un pneu en sous-pression se déforme beaucoup plus à chaque rotation. En plus de vous fatiguer pour rien, ça les use plus vite. Si vous êtes sur des pistes un peu défoncées, vous pouvez vous autoriser de diminuer un peu la pression pour plus de confort. Jamais en dessous du minimum recommandé sur le pneu.
À propos de l’autrice, Noémie
Voyageuse au long cours, j’ai passé deux ans et demi sur les routes du monde entre 2016 et 2019 avec Adam, mon mari. Outre ce grand périple, cela fait neuf ans que je pars au moins deux mois par an à vélo et six ans que je bosse comme mécano vélo saisonnière. En solo, je voyageais léger avec seulement deux sacoches arrière et un top case. Depuis que j’ai croisé la route d’Adam, nous avons alourdi notre chargement du matos d’escalade pour varier les plaisirs. Nous apprécions de plus en plus les pistes callouitteuses perdues au milieu de nulle part. Adeptes de camping sauvage, on fait tout pour éviter les villes au maximum. Je privilégie donc la solidité du matériel et la facilité de l’entretien. J’ai un cadre en acier avec des roues de 26’’ qui avait à la base des V-brake et que j’ai fini par passer en disques à câble. Je n’aime pas l’idée que les vélos sont des biens de consommation comme les autres et j’essaye de les faire durer au maximum. J’ai beau réparer tout type de vélo dans mon boulot, je continue d’apprendre tous les jours.